dimanche, juin 24, 2007

Un an après

Paris était ma première destination. J'avais sept ans, et je suis tombée sous le charme... je voulais déjà y faire mes études! Cette envie s'est inscrite dans ma liste d'ambitions, et je vivais avec, inconsciemment. Je savais que réussir une sorte de bac et avoir une forte moyenne pouvait être un moyen d'y aller. La voisine avait longtemps parlé de sa fille qui a fait ainsi. Je me suis donc décidée à suivre ce plan. Je ne savais pas alors ce qu'était le bac, je savais qu'on pouvait avoir beaucoup de cadeaux, qu'on faisait la fête, et qu'on devenait plus grand après. Sans plus.

Quand j'ai un peu grandi, j'ai su que la voisine, en plus de l'immense chance de faire ses études à Paris, bénéficiait d'une bourse. Ce fut mon deuxième motif: je ne voulais plus dépendre économiquement de mes parents. Et comme ce n'était pas possible de travailler à coté des études, la bourse était mon seul moyen. J'en rêvais déjà: je pensais déjà aux diverses manières de dépenser mon argent, je me réjouissais de ne plus avoir à demander mon argent de poche à mon père, de ne plus avoir à raconter à ma mère où a été dépensé cet argent... Bref, c'était un plan de génie...

J'ai donc vécu avec cette ambition, ce rêve pendant un certain bout de temps. Le réaliser était pour moi un peu trop demandé. Mes profs de terminale croyaient en moi, mais personnellement, je n'étais pas sûre de mon coup.
Quand j'ai eu le résultat, (cela fait donc un an .. jour pour jour ^_^) j'ai passé une demi heure à crier comme une folle ! j'étais si fière de mon exploit, et plus encore, tout le monde était fier de moi. On ne s'y attendait pas de ma part. H&M, qu'on connait depuis si longtemps ... est ... à 0.02 pré lauréate! et quoi comme moyenne?! comment elle a fait! J'ai eu droit aux cadeaux qui me faisaient rêver enfant, à un article à La Presse (que je ne retrouve plus d'ailleurs ! ) , à un été de rêve :) et puis... Paris!

Un an après, je me rends compte que j'ai poussé le bouchon trop loin. Je me rends compte qu'il n'y a pas plus con que d'essayer de réaliser son rêve: on croit que tout est possible, et on est mort au premier obstacle. On ne prend plus goût à rêver, et on n'a plus envie de rien. C'est grave quand ça arrive à 19 ans... De plus, je suis loin d'être économiquement indépendante de mes parents. Je suis loin de réaliser toute sorte d'indépendance.
C'est peut être la prépa aussi qui me rend si pessimiste ! Il n'y a pas meilleur plan pour perdre sa confiance en soi ! Mais bon ... On se motive comme on peut !

PS. Mira, si tu passes par là je suis enchantée de faire ta connaissance :)

jeudi, juin 21, 2007

Théâtre

Ma première initiation au théâtre parisien fut avec deux pièces de Ionesco : La cantatrice chauve et la leçon, au théâtre de la Huchette. Les deux pièces sont frappantes par leur coté absurde, mêlé gracieusement à un humour original. Les acteurs étaient d'un immense talent, et ont su passer le rire à travers les absurdités de notre vie quotidienne.

Mais c'est encore aujourd'hui que j'ai eu l'honneur d'assister au génie de l'art théâtral parisien. Sur la scène, il y avait plus de cinq cents figurants, de toutes les couleurs; on voyait même des pompiers, des militaires, des policiers; à un moment, des pirates envahirent la scène, mais heureusement qu'il y avait un plan vigipirate qui a tout éclaté! Bref, c'était un vrai régal. Une pièce aussi absurde que ridicule!

Sans plus m'attarder, la pièce s'intitule : "Valise oubliée à l'aéroport de Orly Sud". En un quart d'heure, le traffic était complétement interrompu, les bureaux d'enregistrement désertés, l'accès aux portes d'embarquement bloqué. L'aéroport fut soudainement envahi par des militaires et des policiers qui alertaient à la bombe. Une équipe spéciale vient éclater la valise. Les voyageurs affolés couraient dans tous les sens, les enfants qui pleuraient, les policiers qui criaient ! Bref, c'était le bordel !

J'aimerai bien savoir ce qui ce passe dans la tête de ces gens. Pourquoi sont-ils amenés à vivre dans cette perpétuelle angoisse? Pourquoi cette atmosphère pourrie de terrorisme qui les étouffe? Pourquoi vont-ils imaginer ce genre de scénarios? Pourquoi cherchent-ils à créer la zizanie pour dire qu'ils ont un système de protection efficace? Pourquoi sont-ils aussi sensibles au moindre changement de décor?

Le spectacle était tout simplement Risible !

"Et la cantatrice chauve?"
"Elle se coiffe toujours de la même façon"

Hé les gars, il faut changer... On a déjà terrorisé dans un avion, il faut être imaginatif pour éviter que la bombe vous tombe dessus hein !

mercredi, juin 13, 2007

Ocean's 13



Un film au bonheur des dames ! Bon, c'est sûr qu'après 300 .. je ne pense pas qu'il y aurait autant de beaux mecs bien batis réunis dans un film ... mais disons que ça fera plaisir de voir George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Andy Garcia, (...etc.) et Al Pacino(qui s'ajoute cette fois) sur un même écran... avec une histoire dont je ne comprendrais sans doute rien... j'irais juste mater ce que le génie hollywoodien aura à m'offrir !

PS. c'est juste pour dire n'importe quoi ..!
PPS. Y a Shrek 3 qui sort aujourd'hui !! Youpi !!

jeudi, juin 07, 2007

Histoire de liberté

Dans mon vieux bahut, plusieurs choses étaient interdites. Des choses anodines, à se dire comment ils ont pensé à les bannir: comme le fait de rester dans les salles après les cours, ou de se ballader devant le lycée, ou dans le parking. Les surveillants exerçaient leur métier avec foi et nous pourrissaient la vie. Bien évidemment, la simple vue d'un garçon et d'une fille dans la cours ensemble suscitaient des questions existentielles, qui plusieurs fois finissaient par une convocation des parents et un déshonneur de la famille...
J'ai donc eu un choc, au début de l'année, arrivée à LLG, à voir que tout était permis. Je passais mes récrés hébétée devant les couples qui défilent dans la cour, qui s'embrassent, qui se carressent, devant les profs et les surveillants, indifféremment. Je me disais: "c'est ça la liberté?! La chance... dire qu'on n'avait même pas le droit de se faire la bise le matin, de peur d'être pris pour des frustrés sexuels..." J'ai petit à petit digéré ce nouveau goût de liberté, je ne m'y suis pas encore prêtée, mais disons que je commence à aimer...
Jusqu'à hier, c'était le grand choc: j'ai surpris un couple dans une salle de classe en train de faire l'amour! J'ai été dans un tel embarras! Je suis sûre qu'ils n'ont pas eu aussi honte... Le simple fait de repenser à cette scène me provoque des nausées ! Liberté, je veux bien. Mais aller jusqu'à baiser dans un lycée? une institution où l'on est sensé apprendre les bonnes valeurs et la morale? Je n'irais pas à traiter ces deux personnes d'individus infâmes, mal élevés, qui n'ont aucun sens des valeurs et du respect. Mais c'est quand même inconscient d'accorder autant de liberté à des personnes qui n'en font pas bon usage.
Dans un cadre plus large, c'est à se demander si la liberté en soi n'est pas néfaste pour la société: je vois mal une société conserver ses valeurs et ses us si tout le monde n'en faisait à sa guise. Il n'est pas exclu qu'elles puissent évoluer, mais de cette manière, on les détruit carrément, on n'en garde même pas l'essentiel. Et ça m'étonne que ça soit la meilleure solution.
Et puis, ce qui est étrange, c'est que cette notion de liberté est étroitement liée avec la sexualité des individus. C'est à se demander si ce n'est une manière de détourner les individus de leur "vraie liberté".
Enfin, je dois dire, que pour une fois, j'ai regretté cette sorte d'oppression qu'on avait dans notre ancien lycée ^_^ Une liberté comme celle ci, merci bien, je m'en serais passée!