lundi, février 18, 2008

Six trucs sans importance

Règlement:
1- Mettre le lien de la personne qui vous a taguée
2- Mettre le règlement du jeu sur votre blog
3- Mentionner six trucs sans importance sur vous
4- Taguer six autres personnes à votre tour.
5- Les prévenir sur leurs blogs

J'ai été tagguée par Chat'd'o (je ne te certifie pas que les confidences soient meilleur sujet que Tunis ou les mails :D ) , alors j'y vais:

Premier truc sans importance: (la couleur, c'est pour faire avec le décor :p )
Aujourd'hui, j'ai dépensé 4 euro au monoprix! C'est la première fois en un an et six mois et 20 jours que j'y dépense aussi peu ! C'est vraiment LE moment de bonheur du jour! J'ai failli appeler tout le monde que je connais pour l'occasion (heureusement que j'avais plus de forfait sinon mon exploit serait tombé à l'eau :p) Bon, il est vrai que j'ai rien acheté à part trois bouteilles d'eau et une barre céréale, et que samedi j'ai fait les courses de la semaine :p mais c'est le geste qui compte :p

Deuxième truc sans importance :
Hier, j'ai passé la journée au lit à regarder des disney. Et j'ai pleuré en regardant Moufassa tomber de la falaise et Scar s'emparant du pouvoir, et Simba partir. Oui, j'ai pleuré parce que les films disney c'est vraiment trop pleurant :/ et parce que je suis super à fleur de peau en ce moment et que voilà! (j'en ai encore les boules :/) Heureusement qu'en fin de journée, quelqu'un m'a sauvé la vie avec les happy tree friends :p

Troisième truc sans importance:
C'est la première fois que ça m'arrive, mais Paris m'étouffe. Je suffoque. Je commence à lui chercher la petite bête comme un vieux couple qui se chamaillent pour passer le temps, sauf que là, ça dure, et plus je fais la tête, plus il sera dur de me consoler :p Tout m'y paraît invivable: c'est cher, c'est pollué, c'est grand, c'est petit, c'est bruyant, c'est ennuyeux... Même le soleil qui est là depuis des jours, j'ai envie de lui dire: dégage, ce n'est pas chez toi ici. Tunis me manque énormément, j'ai une terrible envie de voir la mer, ma famille, mon meilleur ami :) mais bon, ça passera :)

Quatrième truc sans importance:
Je n'ai aucun don pour mentir. Je ne sais pas mentir, c'est mon handicap, et ça me hante. Si j'ai à inventer une histoire, je me perds dans les détails, je tremble, je bégaie et je suis démasquée; souvent je suis dans 2000 endroits à la fois, j'ai parlé à deux personnes qui ne sont pas sur le même territoire, bref c'est le bazar! Si bonne âme il y a pour m'apprendre à le faire... :p

Cinquième truc sans importance:
J'ai raconté récemment à un ami que j'étais tellement bien dans mon célibat que je ne me vois pas vivre une relation avec quelqu'un, que je ne me vois pas lui réserver ma vie, je n'ai aucun désir ou projet à fonder un foyer, avoir une famille, une maison, prendre en charge des enfants. Et puis d'abord je suis trop râleuse, et je ne me vois pas changer pour quelqu'un :p Le soir même, j'ai fait un cauchemar: ma mère, mes trois tantes et mes deux grand mères qui m'emprisonnent dans une cave, et me font l'épilation-complète-pré-mariage :p Faut que j'arrête les films d'horreur :p ou que je me trouve un partenaire au plus vite, peut être qu'une fois dedans, ça pourrait p'tet me plaire :p

Sixième truc sans importance:
J'ai les yeux qui virent au vert quand il y a du soleil :p (bon, pour moi c'est important mais bon :p) (d'ailleurs quand je fais une insomnie, rien de mieux pour m'en dormir que Green eyes en boucle ... :))

Je tague: Marilyn, Iznogood, Joli coeur, lapin, Vanilia et tous les gens qui n'ont pas envie d'être tagués :p (oui ceux qui se reconnaitront :p)

Sinon, dans le même genre, y avait les 7 anecdotes, c'était marrant aussi :) (j'aime mieux le sept :p j'ai pas pu m'en empêcher :p)

vendredi, février 15, 2008

Je rêve de Tunis...

Je suis sur ce même banc, de ce café usé, au décor en bleu et blanc, au coin à droite. Après midi du mois d'avril. La mer à perte de vue, épousant le bleu du ciel, le soleil qui me chatouille les joues et le nez, et le thé à la menthe qui me noie dans une étourdissante rêverie, comme un sommeil qui commence. Je ferme les yeux et je rêve de l'infini. Je veux saisir ce bleu qui n'a pas de fin, je persiste, je rie de mon impuissance. Un jour, me dis je, je serai loin.
J'ouvre mes paupières frémissantes. Le soleil m'éblouit, j'ai l'impression que j'en perds la vue, je ne perçois que des silhouettes, des corps par ci par là, et le vert des yeux de ma mère. Et ça repart, ce vert, insaisissable, poétique, puis le bleu, puis le blanc, puis la mer, et je suis loin, si loin...

Je suis au volant. Tunis dort encore, il n'est pas encore six heures du matin. Je raccompagne mon père à la gare de Tunis. Tout est noyé dans un sommeil sans fin. Quelques lanternes illuminent la route, l'appel à la prière qui résonne, chant mélodique qui plonge la ville dans une étrange communion avec le ciel. Je dépose mon père et je rentre. Je roule, Tunis à six heures du matin, c'était pour moi un goût nouveau. Je roule, à coté du lac, noyé dans une paix mortuaire, je perçois les premières lueurs de l'aube, je suis heureuse.

Tunis me manque.

lundi, février 11, 2008

Déjà un mois...

Le temps qui passe, vite trop vite.. et déjà un mois que j'ai pas écrit sur ce blog, déjà un mois que j'ai pas eu de vraie conversation sur msn (qui est toujours connecté en mode occupé ou absent) , déjà un mois que j'ai pas été à la laverie, et que ça commence à puer grave chez moi, déjà un mois que j'ai pas vu ma mère, et elle ne me manque même pas, déjà un mois que j'ai pas regardé la télé, déjà un mois que j'ai pas mangé autre chose que les saloperies qui se vendent au monop', même que j'ai le ventre qui gargouille depuis un mois, même que des fois quand je suis dans un environnement trop calme, je rougis de honte tellement c'est fort, même que je suis en indigestion-constipation-diarrhée-et-autres-saloperies-du-ventre chronique, déjà un mois que j'ai envie d'un couscous, et que l'envie s'estompe une fois que je pense au dopage auquel j'ai eu droit pendant les dernières vacances, déjà un mois que j'hésite à aller voir mon courrier de peur de tomber sur ma banque-l'ispice-di-counasse (les individus comme moi ne devraient pas avoir le droit aux activités économiques), déjà un mois que j'ai pas râlé (sur ce blog :p)...

Qu'ai je donc fait en un mois? Rien. Je pratique la monotonie, dans toute sa splendeur. Entre la bibliothèque, le ciné (trop fière de mon UGC illimité! :D ), le monop' et ma chambre, qui, au passage, est tellement loin que je n'y vais que le soir, pour dormir, parce que je préfère faire ma sieste dans la bibliothèque, dans une position de tout ce qu'il y a de pas confortable pour te foutre toutes les crampes possibles au dos, au cou et ailleurs, que de monter les 150 marches qui mènent jusqu'à mon lit. Et puis, qui a inventé ces espèces d'escaliers qui mènent au ciel? Pourquoi on se contente pas de rester en bas? Pourquoi toujours monter, monter? Pour aller où à la fin? Se mettre dans tous ses états, le souffle coupé, et le visage qui gonfle de partout?! Déjà un mois que je me raconte ça chaque fois que je prends les escaliers. Même que des fois j'y vais tellement fort dans mes conneries que je décide de me suicider à la fin. Mais que je le fais pas en me disant qu'il y a sûrement une raison à tout ça.

Déjà trois minutes que j'arrive pas à trouver la tournure pour parler du beau temps à Paris, déjà une semaine qu'il fait super beau dans cette super ville, mais que je peux pas en profiter, déjà une semaine que je me réveille tous les jours deux minutes en avance pour regarder la météo, pourvu qu'il fasse mauvais, qu'il y ait des averses, ne serait ce qu'un brin de nuage, rien que pour faire chier les touristes japonais qui pullulent devant le lycée et qui prennent tout en photo, et pour me motiver à garder le cul sur une chaise et travailler. Même que c'est la seule chose qui a réussi à me réveiller deux minutes en avance, là où la machine à café, les brioches achetées la veille, le Kellog's et l'horoscope du jour ont échoué.

Et puis, déjà une demi heure que je me dis que je dois arrêter d'écrire ce post (même qu'entre temps je suis allée aux chiottes, en quête d'inspiration) et que je n'y arrive pas. Parce qu'une fois lancée, je n'arrête pas de râler, même que je dois consulter l'association des râleurs anonymes pour m'en sortir, ou suivre un traitement ou autre.

Et puis voilà.