mercredi, août 27, 2008

Je me couche

Dès que je ferme les yeux, je te vois. Je vois ta gueule posée sur le même oreiller que ma tête pleine à exploser. Je te vois, tes yeux posés sur moi, tes lèvres dessinant un grand sourire, entre l'innocence et le vice, et nos nez qui se frôlent parce que trop prés. Tu me hantes, mes premiers instants du sommeil sont réduits à cette scène, et je ne puis quitter le monde des vivants sans la revivre, tous les soirs, de la même manière, avec les mêmes détails. Je sens tes narines m'expirer au visage, me chatouillant les joues, qui frissonnent et s'empourprent, j'entends encore ton souffle qui accélère et ton cœur qui bat dans ma poitrine. Je sens ta présence, nos deux corps enlacés comme dans les films, se frôlant de partout, nos orteils entremêlés, nos mains qui se caressent, et ta paume qui erre dans ma peau immaculée, exactement comme dans mes rêves. Alors je m'adonne au plaisir, je m'imagine ne plus jamais quitter tes bras, te coller à vie, enfouis dans un lit à ne rien faire, sauf te regarder dans les yeux, si beaux, si hagards. J'y vois mon reflet et soudain je me sens toute petite, alors je baisse les miens et je me rapproche encore, de toi, du péché, du rêve.
Et là, je me cogne au mur. C'était encore un accès.

mercredi, août 20, 2008

Histoires sans importance


Découvrez Ménélik!


Mon histoire avec cette chanson:

J'étais pas encore au collège quand elle a paru. Je connaissais certains passages, mais c'est au lycée que je l'ai apprise par cœur. On faisait des duos à la con, on répétait ensemble comme des gamins, et le premier qui se trompe d'un mot a perdu, je ne sais quoi au juste, mais il a perdu :p . Bye bye. C'est aussi à paris, dans une chambre minuscule, qu'on s'est mis à la chanter tous les trois, en sautant sur le lit, comme des ados dégénérés. Et j'ai tenu jusqu'au bout, "je me suis lassée, je suis cassée, j'en ai plus qu'assez!". C'est marrant, la façon dont elle a ressurgi, au moment où je passe un sérieux coup de balais sur tous les guys qui sont pas cool :p merci Ménélik :p


Mon histoire à la plage:

A la plage, je me transforme en une gamine de 5 ans. Je ne sais pas ce qui provoque ça (euh le soleil qui cogne fort?) mais c'est impressionnant. J'adore chambouler la mer dans tous les sens, jouer au train train avec mes cousines (qui elles, ont vraiment cinq ans! les salopes!) traverser la foule, emmerder les grandes personnes, danser à la débile, la danse des canards, le boogie woogie et a ram sam sam (j'ai appris les paroles par cœur! ). Mais même si les cousines ne sont pas de la partie, je trouve toujours une personne à mon âge mental pour faire des folies. Car faut vraiment avoir cinq ans pour faire des roulades - avant et arrière attention!- dans le sable, se prendre en photo les poils de l'animal qui est en nous (c'est une chatte :p), et mordre des fesses sous l'eau. Et c'est toujours le lendemain au réveil que je réalise.. que je déteste le soleil..


Mon histoire avec ma mère:

J'appréhendais mon retour, et j'avais bien raison: ça fait déjà un mois que j'ai ma mère sur le dos. Fais ci, fais pas ça, va voir tes amis, ne sors pas, ne rentre pas tard, ne rentre pas tôt, tu dors trop, tu manges pas, etc. ça, pour ce qui est supportable. Car il y a pire. Elle en est à regretter de m'avoir laissée partir, c'était une erreur, m'a-t-elle dit. Génial, merci 'man pour le soutien, j'en avais besoin. Elle refuse d'admettre que j'ai fait des bêtises, elle refuse de me croire, elle a son idée, figée dans sa tête. J'ai la mienne, diamétralement opposée, et ça crée des foudres. Bon, c'est vrai qu'elle est désespérée de me voir mariée dans pas longtemps, c'est déjà ça. Alors, voilà, j'attends mon retour (même si je n'ai toujours pas de billet pour rentrer :p); après tout il fallait bien que ça arrive.


Mon histoire avec le téléphone:

J'ai découvert que je suis téléphonophobe. Je suis l'incarnation de baba Yahia gad-elmalehien. Le téléphone m'insupporte, je réponds rarement, après avoir bien travaillé mon discours, et si je rappelle, je me fais toujours engueuler. Les gens veulent t'avoir tout le temps, en tout lieu, et moi ça me pèse. Des fois, je fais la morte, et j'ai tout le monde sur le dos après. Je déteste être obligée de parler, obligée de répondre, obligée d'écrire un sms, obligée de rappeler. J'aimerais bien avaler ma puce.. ça doit passer avec un peu de glace au chocolat dessus..


La suite de ma vie:

Sinon, j'hiberne, à mon habitude chaque vacance. J'évite les gens, je me gave de glace au chocolat ou aux noisettes (que je prépare moi même, attention!). Je fais le ménage dans ma vie, comme dit ci dessus; j'ai déjà viré pas mal de monde de mon répertoire, et c'est tant mieux. J'ai appris à laisser parler, à ne plus tout prendre sur moi, à m'en foutre de ce qu'ils disent, à faire la sourde oreille et le beau sourire de bêta.
J'ai fêté mon 21ième anniversaire, et je ne suis pas plus mûre pour autant :D (cf. Mon histoire à la plage). Au contraire, je suis de plus en plus barge, et je ne me vois pas arrêter. Je n'ai aucun projet d'avenir, et ça me plaît de tout laisser au hasard.

Et je souris encore! même pas l'once d'un remord!
change d'attitude ou je sculpte un nouveau décor!
allez bye bye, tu prends tes clics tes clacs et tu te tailles!
...