jeudi, janvier 17, 2008

Les mails

Depuis que je suis là, j'ai pris l'habitude d'écrire des mails quotidiens à mon meilleur ami à l'autre bout de la terre. Je lui racontais tout, absolument tout, au détail pré, tout y passait. Non seulement on pouvait garder le contact aussi bien qu'avant, voire mieux, mais en plus ça m'est devenu une drogue: j'avais besoin du mail (ou des mails) du jour pour faire le bilan, penser, évacuer ma dose de stress, râler, et même rigoler (je partais dans des dialogues inventés avec lui, des rires jusqu'aux larmes) (j'imaginais ses commentaires sur ce que je disais, et j'y répondais et ça partait dans des délires fous) (le tout entre parenthèses car ça n'avait rien àavoir avec le reste bien sûr) (un peu comme ça quoi) (m'enfin :p).

Je m'étais tellement appliquée, que j'avais rangé mes mails dans des dossiers classés par mois, puis par semaine, puis par jour (il m'arrivait d'en écrire une dizaine par jour :p) (c'est que je suis la championne du spam) (certains confirmeront d'ailleurs :p).

Au début, l'ami se réjouissait de sa lecture. Mais dès qu'il s'absentait quelques jours, il trouvait sa boite massacrée.. (une fois, j'en ai envoyé 52 en une semaine :p il a eu un choc le pauvre) et au fil du temps, il n'avait plus le courage de tout lire. C'est que des fois j'y allais un peu trop quand même. J'ai donc diminué ma dose de mails, pour la restreindre à trois mails par semaine, mais c'était tellement long (une histoire de frustration) qu'il n'arrivait toujours pas à tout lire. J'ai encore diminué la dose, mais rien n'était plus pareil: la ferveur n'était plus là...

J'ai donc arrêter d'écrire des mails à mon meilleur ami.
Aucune chance de le remplacer par un journal intime: j'ai déjà essayé plusieurs fois, je déteste parler à moi-même: ça me faisait réaliser que j'étais schyzo. Trop de souffrance à s'affliger.

Alors, j'ai décidé d'envoyer des mails quotidiens à ma p'tite soeur. Petite précision: entre ma soeur et moi, ce n'est pas toujours la joie. J'ai commencé par expliquer que je l'aimais beaucoup, qu'on se rapprochait de plus en plus depuis qu'on vit loin l'une de l'autre, et que c'était important pour moi qu'on sache tout de nos vies respectives. Au début, ça a bien accroché, mais au bout d'une dizaine de mails (en deux jours), je crois qu'elle m'a mis en courrier indésirable.

Pour résumer, je suis la désespérée du mail, la mal-aimée du spam; je suis en crise du pourquoi-personne-ne-veut-lire-mes-mails :/
Solution: créer une autre boite et m'envoyer des mails à moi-même. (comme quand j'ai tout juste eu mon forfait sms illimités vers tout le monde et que je n'avais tellement pas de monde à qui en envoyer, que j'ai fini par m'envoyer des blagues carembar pour me faire rigoler)
Mais ça marche toujours pas.
...
Désespérée du mail. °_o

jeudi, janvier 10, 2008

Note égocentrique

J'ai un blog.
A force de le dire encore, je finirai par l'assumer. J'ai un blog.
Je suis la même personne qui écris, elle même qui pense, elle même qui existe.
Je suis moi.
Avec toutes mes imperfections. Avec le même ton triste, la même touche d'humour et de sarcasme. Avec le même esprit pervers. :p
Je suis la râleuse, qui n'arrête pas de blamer le monde.
Celle qui profite de la vie, parce qu'on n'a pas toujours vingt ans.
Celle qui parle de sa douche et de ses règles parce que ça fait partie de son moi, de ses conneries, de ses états d'âme.
Je suis celle qui râle le célibat, parce qu' elle trouve ça marrant, mais qui tient trop à sa liberté pour se laisser draguer.
Celle qui se soucie des autres, à défaut de se combler elle même.
Celle qui a des idées plein la tête, mais qui n'oserait les cracher. C'est tout simple: elle ne sait pas le faire. Celle qui s'exprime mal, car on ne le lui a pas appris. Celle à qui on a tout imposé, et qui n'ose pas se révolter. A quoi bon?
Celle qui se pose des questions, et qui ne cherche pas de réponse.
Celle qui a les moyens et qui laisse filer sa chance, dit on.
Celle qui ne fait jamais ce qu'elle veut. Par défi de se contrarier elle même.
Je suis l'hypocrite, la faux-cul, la bêbête, l'ingrate, l'amie, la fille, la soeur, la souriante, la pensive, la belle, la grosse, la fainéante, la timbrée...

Je suis moi et j'emmerde le monde. Le pire, c'est que je ne sais pas l'emmerder.
Je suis moi et basta.

mercredi, janvier 02, 2008

Nouvel an?

On devrait arrêter de commencer l'année le 1ier janvier. C'est nul le 1. C'est moche. C'est petit, c'est peu. Un.. ça ne sonne même pas, 'fin, on a l'impression d'étouffer.. Un.. dites ça à la file pendant une minute, on croirait que vous êtes en train de chialer.. (ou que vous êtes en train de faire des cochonneries.. enfin, ça dépend du rythme :p)

Pour moi, l'année commence en septembre. La peau brûlée par deux mois de soleil intensif et les yeux cernés par les nuits blanches en série. En septembre, je suis en forme, je suis enthousiaste et pleinde d'espoir, et j'ai un sourire qui déchire, comme ceux des pubs pour Signal Blancheur Plus. J'ai pris XX kilos (glaces, glibettes, cacahuèttes, et autres incidents) mais je m'en fous, car je me marre, et je suis bien. Je commence une nouvelle année de cours, mais je suis optimiste, car les mauvaises notes de l'année dernière sont déjà trop loin. Là, j'ai vraiment la pêche.

Arrivée en décembre, j'ai le moral dans les chaussettes. J'ai passé deux mois sans voir le soleil, perdu tout mon bronzage et gagné une lividité gerbissante. Les profs nous ont déjà tiraillé, c'est à peine si on tient debout. Va pour des kilos de chocolat, pour remonter la pente, et puis des tonnes de remords, se mettre au régime, ne pas tenir le coup, regretter à mort. Et pour le sourire, n'y compte même pas. C'est à peine si j'arrive à ouvrir la gueule pour avaler un café entre deux cours.

Et là, on nous demande de célébrer la nouvelle année. Ha! la bonne blague. T'as des messages qui défilent pendant trois semaines , le stress de comment on va passer le réveillon, la file devant les patisseries qui commence une semaine avant le nouvel an, et le stress de comment tout bouffer en une nuit. Purée de nouvel an!

Et faut pas oublier les résolutions! Déjà que tu te sens mal, mais mal, à un point, mais en plus, ça te rappelle tellement t'es con, débile, incapable, que t'as toujours pas perdu les kilos de l'été(là où tu te sentais bien) que t'as toujours pas trouvé l'amour de ta vie, que t'as toujours pas visité Pétaouchnok, et que tu sais pas faire une conversation en anglais...
En plus de commencer l'année avec un découvert...
Non mais là je dis STOP !

Bonne année quand même.. et meilleurs voeux