jeudi, mai 31, 2007

Souvenir

Je me promenais à la rue Cujas, quand soudain, une brise familière vient châtouiller mon odorat. Mes souvenirs ont surgi, c'était son parfum, son odeur, c'était lui. Je ne crois pas aux miracles, ni aux incarnations, ni toutes sortes de choses irrationnelles, mais cette fois, je suis restée béate. Devant le Grand Hôtel Saint Michel, son lieu favori à Paris, me disait-on, là dans cette rue, je l'ai senti. J'ai vu sa grande silhouette, qui inspire autant le respect que la bienveillance. J'ai vu défiler des images de mon enfance, quand il nous emmenait en voiture à la plage, une vieille R9, quand il me faisait réviser mes premiers cours, quand il m'achetait mon chewingum florida à la fraise ou à la menthe, quand elle l'attendait tous les jours à 11h30, qu'elle se surpassait pour lui préparer le déjeuner, qu'elle sursautait de joie quand il l'appelait. J'ai précisément pensé à une discussion qu'on a eu sur la plage, été 1999, où il me disait qu'il serait très fier que j'aille étudier à Paris. Je n'ai pu m'empêcher de sourire, de satisfaction, ou de regert.
Lui, c'est mon grand père, qui nous a quitté depuis sept ans, aujourd'hui. Elle, c'est ma grand mère, qui vit seule depuis, triste, distraite. Eux, ils m'ont initiée à l'amour. Je n'ai vu ni entendu d'histoire d'amour aussi belle, moi qui n'y croit même pas. Et elle continue d'exister encore à travers celui qui reste... comme disait Brel: et l'autre, reste là, le meilleur ou le pire, le doux et le sévère.. Cela n'importe pas, celui des deux qui reste, se retrouve en enfer...


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mercredi, mai 30, 2007

Râler quand tu me tiens...

[Par mesure de prévention, ce qui suit est vivement déconseillé pour les personnes allergiques aux râleurs, ou les gens de bonne humeur]

S’il y a une chose qui me hante, en vivant seule, c’est bien de tomber malade. En décembre, quand il pleuvait dehors et qu’il faisait trop froid, j’adressais mes prières à Dieu le miséricordieux pour que je passe un hiver sans attraper une angine ou une grippe. Parce qu’il n’y aurait pas ma mère à mes chevets, parce qu’elle ne serait pas là pour me couvrir quand j’aurais froid, pour m’étreindre, parce qu’elle ne m’apporterait pas une tisane toutes les demi heures, et qu’elle ne serait pas là pour me faire un bon bouillon bien chaud (que des fois je faisais semblant d’être malade pour qu’elle m’en fasse). Parce qu’il n’y aurait pas ma grand-mère qui passe trois coups de fil par jour pour voir si je vais bien, même pour un rhume dérisoire ; ni mes tantes qui débarquent après le boulot pour me tenir compagnie. Parce qu’il n’y aurait pas mon père pour me taquiner et me dire que je joue la comédie, ni ma sœur qui irait me piquer mon chocolat, parce qu’étant malade, ma part lui revient de droit.

Mes prières n’ont pas été veines, et j’ai bel et bien passé un hiver, mon premier hiver, sans tomber malade. Et, quand le printemps commençait à installer ses fleurs, j’ai trouvé d’autres demandes à adresser. Je ne savais pas qu’en cette fin du mois de mai, il pouvait faire 7° dehors, et pleuvoir sans interruption pendant trois jours. Je ne savais pas qu’il fallait éviter de ranger mes affaires d’hiver et mes couettes à partir de mi mai. Résultat : j’ai attrapé une angine ! Je suis blottie sous deux couettes (tant pis pour les 15 euros à la laverie), trois tee-shirts, un gilet, un jean et trois chaussettes. J’ai le nez qui coule sans arrêt. J’ai de la fièvre, les yeux tous rouges, j’ai mal à la gorge. Je suis à 2 mètres d’altitude du sol et j’ai la flemme d’aller chercher de l’aspégic ou n’importe et surtout peur de tomber dans le lavabo en descendant, tellement j’ai la tête qui tourne (NB. Ça m’est déjà arrivé). Et quand je descends, j’ingurgite quatre tablettes d’Efferalgan (à partir de combien le foie commence à râler déjà ?). Je suis insensible à la caféine, je fais la sieste quatre fois par jour, je dors pendant les cours, et pour ma révision, c’est la catastrophe. Et bien sûr, mon problème récurrent, mon unique problème est de faire croire à ma mère que je pète la forme. Je dois donc me rafraîchir le visage avant de lui parler, ingurgiter trois tasses de thé, pour avoir une voix normale au téléphone et camoufler ma voix d'australopitèque, et inventer des histoires amusantes.

S’ajoutent à ceci, les douches froides à l’internat, l’intendante qui ne veut pas allumer le chauffage (« Mais mademoiselle, on est en juin ?! » comme si je ne m’en suis pas aperçue… c’est de ma faute peut-être s’il fait 7° dehors ?!), la femme de ménage qui n’est pas passée depuis deux semaines (« mais madémoiselle, si vous né rangez pas la chambre, moi jé né pé pas faire lé ménage. Jé passé lé matin, vous dormez, l’après midi vous faité la siesté… Jé né pé pas travailler dans cé cas, jé suis désolée ! » si vous lisez les faits divers, j’y serai peut-être dans pas longtemps…) la pile de linge sale qui traîne depuis un temps (il n’y a presque plus d’espace où mettre le pied… comme s’il y en avait tellement avant… :S ), mon stock de Harissa épuisé, et Roland Garros qu’a commencé depuis dimanche et je n’ai même pas de télé pour suivre les matchs. Reste un mois à tenir… H&M… respire, ressaisis-toi, ça ira… grrrrr


PS. Je ne suis pas aussi malade que ça , et ma température ne doit pas dépasser 37.4° .. j'ai juste envie de râler .. :p

mardi, mai 29, 2007

Le club des cinq

Certaines personnes n'ont pas remarqué qu'il n'y a rien écrit sur mon profil : pas de livres préférés, pas de musique préférée, pas de films préférés .. Ce n'est pas que je suis inculte, mais ça change selon mon humeur, et Dieu sait combien de fois par jours mon humeur mue et change.
Bref, Pacemaker, merci de me passer la parole... Comment pourrais je te résister Ô maitre mollusuqe! (Voila voila , je commence)

Les cinq contes de mon enfance:
* El me3za el ma3zouzya (le loup, la chèvre et le chevreau, reprise par Jean de La Fontaine :p)
* Blanche neige et les sept nains(mon premier film Disney)
* Marocco al saghira (la petite Marocco^^)
* Les malheurs de Sophie (mon premier Comtesse de Ségur)
* Le petit Prince, Saint Exupéry

Les cinq écrivains que j'aime:
* Anna Gavalda (soufflé par la blonde :p )
* Amélie Nothomb (sauf le sabotage amoureux et les catalinaires que je trouve lourds! )
* Albert Camus
* Voltaire
* Proust ou Sthendal ou Nerval(j'ai eu du mal à trancher :p) ...

Les cinq poetes qui me touchent :
* Baudelaire
* Verlaine
* Rimbaud (merci Roumi ^^)
* Nizar Kabeni
* Abu El Kacem Al Chebbi

Les cinq ecrivains que je ne lirais plus:
* La comtesse de Ségur (comme dit la cosmos, j'ai tout lu :p)
* Christine Singer (elle est lourde! )
* Taha Hussein
* Jorjy Zaidane (je ne sais pas comment ça s'écrit :p)
* Malebranche (alors là, lui ! il est gonflé! )

Les Cinq écrivains que j’ai envie de lire:

* Paulo Coelho
* Kateb Yacine (Nedjma .. en homage à ma meilleure amie :p )
* Yasmina Khadra
* Un livre en anglais ..
* Albert Memmi (Portrait du colonisé, portrait du colonisateur .. depuis le temps que je l'ai acheté :p)

Les cinq livres que j’emmenerais a Petaouchnoque (L’ile deseerte):
* Le petit Prince, de Saint Ex.
* Méthaphysiques des tubes, Amelie Nothomb.
* Ensemble c'est tout, Anna Gavalda.
* De l'amour, Sthendal.
* Les Fleurs du mal, Baudelaire.

Les Cinq films que j’ai le plus aimé: (cette année)
* Love Story
* Les chansons d'amour
* La vie des autres
* A la recherche du Bonheur
* Le come Back (Hugh Grant j'adooooore :) )

Les Cinq stad-up comedys (one man show) que j’ai aime le plus:
* Falleg (tous ! )
* Gad El Maleh (tous !)
* Dieudonné (mes excuses )
* Coluche
(c'est tout je crois :p)

Les cinq compositeurs que j'adore :
* Chopin
* Liszt
* Brahms
* Beethoven
* Rachmaninoff

Les cinq titres que je passe en boucle ces temps ci :
* Mon coeur, mon amour
* Sexual healing
* My first, my last, my everything
* Santana
* La place des grands hommes (Bruel c'est niais mais allah ghalib ^^)

voili voilou :)

Je passe le relais à ..
quiconque veut bien le faire :) (la blonde ça te dit? )

jeudi, mai 24, 2007

Les amoureux des bancs publics

Plusieurs choses me sont impossibles à Paris: sortir sans être tentée de dépenser du fric, n'importe où et n'importe quand, ou encore arriver à la fin du mois sans être fauchée. Mais encore, la chose qui me torture, c'est me ballader dans la rue, trimballant mon statut de célibataire, devant tous ces couples si amoureux.
Paris est la ville des amours et des amoureux, et le spectacle y est impressionnant: les amoureux sont partout, ils se becquottent sur les bancs publics comme nous le chante Brassens .. dire que ça remonte à loin, ils se caressent au métro, ils font l'amour en voiture, à pied ils s'arrêtent tout à coup pour se regarder amoureusement.. C'est magnifique ! La rue se transforme en une scène de théâtre où il fait bon s'aimer, s'embrasser, se caresser en douceur..ah que c'est beau l'amour!
Enfin, théâtre, j'exagère.. ça a l'air tellement naturel, et tellement spontané! D'ailleurs, j'admire cette facilité de s'afficher en public, de dévoiler leurs pratiques les plus intimes. Et à Paris, c'est un art.
A paris, on s'embrasse comme on respire. L'une ou l'autre sont des choses nécessaires, voire vitale. L'amour est un besoin, que j'envie souvent à tous ces amants qui défilent. Espérons que j'y trouverai mon lot un jour, et que je prenne ma place sur scène (euh?? :pp)
En accompagnement musical, Mon coeur , mon amour de Anaïs.. petite chanson drôle (qui dérappe un peu vers la fin :p sorry)


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mardi, mai 22, 2007

Fête des mères

Mamouch chérie,
Pour ta fête cette année, je suis loin. Je suis loin de toi; loin de ton coeur, loin de ton sourire. Je m'éloigne de plus en plus. Je m'éloigne de tes histoires, je m'éloigne de ta vie.
Je ne serai pas là pour t'offrir un cadeau. Je t'aurai dit vaguement au téléphone, joyeuse fête, je t'aime, tu me manques... Mais je pense que je me tairai. Si seulement je pouvais faire autrement...
Maman, je suis désolée..
Mon silence te tue. Je sais. Mais c'est mon caractère. Tu le sais, le mutisme est ma seule arme. Je perds l'usage des mots dès qu'il s'agit d'émotions. J'ai peur de te blesser, d'être la fille ingrate, oh non, je ne me permettrai jamais. Autant mourir.
Je n'ai plus rien à dire, Maman. Mes mots sont perdus, mon coeur s'est endurci. Je n'ai plus rien à raconter. Je t'ennuis, je m'ennuis. Ce n'est pas de ma faute. Au téléphone, je te réponds à peine. Je pense à autre chose en te parlant. Tu l'as remarqué, je suis distraite. Rien ne m'intéresse. C'est ma nouvelle doctrine, Maman. Ce n'est pas par mépris que je le fais.
Tu t'acharnes à savoir si je suis déprimée... Oui, je le suis. Est-ce un péché? Je ne peux être autrement. Il fait gris dehors, il fait moche, et on déprime comme on boit de l'eau dans ce coin. C'est petit autour de moi, j'étouffe. Et si je sors, j'ai des remords.
Et pour mes études, la vieille ritournelle. Tu ne t'en es jamais souciée avant. Pourquoi faut-il que tu t'emmêles aujourd'hui? J'ai du mal à me satisfaire, si je dois encore ne pas décevoir mon entourage, je ne pourrai plus rien faire. Je ne fais rien déjà, je suis bloquée, je perds mes moyens. Je demande la paix. Qu'on m'oublie enfin, pour un petit délai. Peut être que je reprendrai mes forces.
J'aurai aimé une fête plus joyeuse. Te raconter ma vie, mes exploits, mes découvertes, mes amours. Mais j'en ai pas. Je suis vide, vide de toi ma mère.
Je sais que je t'aime, j'en ai la certitude au fond de moi. Si seulement j'avais assez de force pour te le faire comprendre...
Enfin... je t'offre ceci... Je pleure quand je l'entends, quand je la joue... Je t'aime.
[Ommi - Marcel Khalife]

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vendredi, mai 18, 2007

Ça va ?

Ceci est sans doute la phrase la plus populaire. Si on faisait un compteur des "Salut, ça va?" qui sont échangés par jour, il explosera en un clin d’œil. D’autant plus que c’est une expression adoptée et employée par diverses cultures, dont la très fine version "ça vann ?" en vogue chez nous.

A cette question il existe diverses réponses. Chacun essaie d’innover de son coté : oui ça peut aller, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Y en a qui assument leur "pas du tout", d’autres qui sont plus adeptes de l’habitude " comme d’hab "… Il ne faut surtout pas s’étaler : être bref et précis sans entrer dans les petits soucis, ni les gros d’ailleurs. Il serait ridicule et même absurde de sortir la liste des choses qui ne vont pas. Il y a des psys pour ça. Il y a aussi Dieu pour les croyants. Ça dépend des goûts.

"Ça va ?" fait partie d’un rituel quotidien. A un point qu’on n’en saisit plus la philosophie. Aussi étrange que cela puisse paraître, le «ça va ? » porte à penser. Tout est là-dedans : dans cette action d’aller, d’aller tout droit, sans s’arrêter, sans se tourner. Tout est en train de bouger, de changer, tout va, bien ou mal, on s’en tape. L’important est que ça aille.

Remarquez que tout est dans la brièveté. Les gens n’ont pas le temps d’aller au-delà d’un "ça va ? ". Tout le monde est occupé. Chacun a ses problèmes, ça lui suffit pour perdre ses cheveux, pour faire des insomnies. Pas besoin de rajouter ceux du voisin, ni de s’occuper de la guerre en Irak, ou des atteints du sida, ou du réchauffement de la terre. Ce serait du temps perdu, and Time is Money, donc de l’argent perdu, du confort perdu. Sans compter que l’on pourrait être contaminé par l’état de dépression de son interlocuteur, car la dépression ou la mauvaise humeur ça s’attrape comme la peste. Juste un « ça va ? » au passage, histoire d’être poli; et si on a la malchance d’être la proie d’un beau parleur, il faut avoir le génie d’inventer un rendez-vous ou un enterrement ou n’importe. Il faut absolument y aller.

Outre les gens pressés, il y a ceux qui ont peur du mauvais oeil. Et ils ont bien raison: un éventuel état de bonheur est facilement enviable. Et comme il n'y a pas forcément de bois à toucher, il est question de le perdre aussitôt qu'on en fait le récit. Il faut donc savoir en prendre garde, ne pas le dévoiler.

L'important en fin de compte est que tout le monde se démerde pour que ça aille.

Bref bref… et vous, ça va ?


PS. Nostra, t’es vachement inspirateur ^^

mardi, mai 15, 2007

Téléphone Ombilical

21 appels en absence? qui s'est acharné sur le téléphone? c'est bizarre ça... heureusement qu'il était silencieux, j'ai bien apprécié mon petit somme ... Voyons voir...
L'acharné était ma mère. Merde, j'ai oublié qu'elle m'appelle tous les jours à 19h pile.. pas une minute de plus, ni une seconde de moins... aussi synchro que les sons des cloches, que les sept coups sonnés par l'horloge du lycée... 21 appels en absence.. elle s'est bien amusée!
Je rappelle..
-Allo...
[Aucune réponse... une succession d'inhalations succédées, un souffle rapide... ]
-Maman, tu pleures? Qu'est ce qu'il y a? Mauvaise nouvelle?
[Pas de réponse...]
-Maman réponds moi! Qu'est ce qui s'est passé?
...
La mauvaise nouvelle est que je ne lui ai pas répondu. Pendant deux heures, elle faisait travailler sa tête, elle imaginait des scénarios, elle prévoyait le pire... Elle me croyait peut être morte, dans mon 4m² , sans personne pour me sauver.. Je savais que j'aurais pas dû évoquer la blague sur le suicide des taupins hier...
Le fait est que ma relation avec ma mère est vachement tendue depuis que je suis loin. Aujourd'hui, elle vient de connaître son pic. On est de plus en plus étrangères quand on se parle au téléphone. Je déteste cette idée de rendez-vous quotidien qui hante ma journée. Et ce n'est pas une exagération: je dois répéter tous les jours ce que je dois dire à ma mère, pour qu'elle ne soupçonne aucun état de dépression, je dois remâcher mes propos, de sorte que ça soit naturel, pour qu'elle n'imagine rien. Toute faille est détectée. Parler franchement et naturellement est strictement interdit de peur de choquer les âmes sensibles...
C'est la technologie que je blâme : elle nous ment, en nous faisant croire qu'elle nous rapproche. Elle y va trop fort: skype, msn, webcam... J'ai l'impression des fois que je suis chez moi... Mais il n'en est rien. Je ne suis que plus triste à ces moments là, la gorge serrée, je ne peux plus rien cracher... Je m'autocensure... et ça fait mal !

Maman, je t'aime. C'est pour toi que je suis encore en vie, pour te faire plaisir, pour t'aimer, pour t'embrasser. Je ne suis pas ratée comme fille et tu le sais bien. Je n'irai pas foutre ma vie en l'air rien que parce que tu n'as plus oeil sur moi. Si je déprime, c'est comme tout le monde. Si je rigole, c'est comme tout le monde. Je ne fais rien d'extravagant. Il n'est pas personne de plus normal ni de plus ennuyeux. Maman, aujourd'hui j'aimerai couper le téléphone ombilical. Je ne m'affranchis pas de ton amour, ni de ta supervision. J'aimerai juste qu'on retrouve notre naturel.
Maman, je t'aime.

dimanche, mai 13, 2007

Jazz à Saint-Germain-des-Prés


L'association Esprit-Jazz organise des spectacles de Jazz à Saint-Germain.
Au programme, plusieurs musiciens venus du monde entier, dont, surprise du mois pour moi, un tunisien qui a monté un groupe de jazz à l'île de la réunion! C'est une découverte extra-ordinaire, je n'ai pas assisté à son spectacle, mais j'ai juste écouté des morceaux sur son site: Malik Ben Yeder...
Je vous invite à faire connaissance avec ce talent, et découvrir la bibasse, instrument qu'il a conçu lui même!

Lettre d’amour à Paris



Paris, tu me fatigues. Je te cours après comme une folle. Je marche dans tes ruelles et boulevards comme un saltimbanque. J’erre comme un métèque, ou le suis-je moi-même. Et là je te demande pitié. Je suis lasse. Mes jambes ne me supportent plus. Elles me font la guerre et demandent le repos. Mes yeux sont hagards, ils ont beaucoup vu, ils demandent la fermeture du rideau.

Mon nez aussi en a marre du pollen. A parcourir tes beaux jardins, par ce beau printemps, à sentir mille et une fleurs, à contempler la floraison des arbres. Il a besoin d’air et tu l’étouffes. Tu es là, toujours beau et fleuri. Et il ne sent que toi.

Paris, tu me rends dingue. Mes oreilles sont lasses de guetter tes bavardages. Ma tête se remplit d’histoires chopées dans le métro, ou devant un magasin, ou dans la queue d’un MacDo. Toutes divergentes et différentes. Il y a beaucoup de monde autour de toi. Et tu ne t’en rends pas compte, Narcisse que tu es. Je vois, tu n’aimes pas les gens. Tu es aussi misanthrope que moi. Ou bien, c’est ton caractère qui s’est transcrit en moi. Tu m’influes, tu me changes, tu me métamorphoses. Et tu disparais.

Paris, tu me chagrines. Mon cœur est malade chaque fois qu’il te voit. Tu es là, beau et grandiose, tu l’ignores, tu joues le fier. Et lui, il te court après, épris et amoureux. Le regarderais-tu enfin ? Aurais-tu enfin pitié de lui ? Tu vois qu’il souffre sa solitude. Il regarde les amants s’embrasser, dans chacun de tes carrefours, que l’amour rafraîchit au printemps. Oui, tu lui offres un amour fugitif mais tu t’abstiens. Tu le laisses dans ses rêves et ses divagations, et tu disparais à jamais. Ne te reverrait-il pas que dans l’éternité ?

Paris, tu me rends malade. Mon âme souffre le martyr depuis qu’elle t’a connu. Et elle aime de plus en plus sa souffrance. Tu es sa muse, sa verve. Grâce à toi, elle s’exalte et s’enivre, elle est transportée vers d’autres cieux. Tu l’as promue artiste, elle, qui n’en demandait pas tant. Tu l’applaudis, tu l’encourages, tu la soutiens dans sa maladie.

Et Paris, tu sais te faire pardonner. Par une chanson, par une danse, par un spectacle à la rue, tu traverses mes sens jusqu’à mon cœur, tu effaces ma tristesse ou ma colère et tu rétablis mon amour pour toi. Je capte tes incarnations qui me soufflent, en moment de détresse, mademoiselle vous êtes très belle ; et là, je succombe à ton charme, je m’éprends de tes gestes délicats et tes douces paroles.

Enfin, Paris, mon Paris je t’aime. Je te porte depuis neuf mois déjà, je t’étreins, je te berce. Ne me reproche pas si ton avènement tarde à venir. C’est moi qui l’en empêche, Paris, pour être avec toi.

mardi, mai 08, 2007

Sarko président !


Enfin ! Les présidentielles touchent à leur fin !
Ahh ! Quel soulagement !
Sarko ou Ségo, de toute façon ça m'est égal .. je n'occupe que 4m², 10 mètres cubes du territoire français.. c'est pas comme si ça allait m'affecter.. Enfin, au pire, on me renvoie chez moi, et j'aurai plus à me lamenter de la vie chère ^^
La bonne nouvelle, est qu'on n'aura plus à parler de présidentielles d'ici 5 ans ! 'tain, ce que ça fait du bien! Excuse les français, mais ça commençait à peser d'écouter les mêmes discours en boucle depuis ... n semaines.. !!! :s
Bref bref... Mes origines me grattent .. aie aie.. ça remonte à la surface ..
Ya7ya Sarkozy ! ya7ya Sarkozy :D :D :D

jeudi, mai 03, 2007

Râler

Comment définir cette action mentale, qui une fois lancée ne s'arrête plus? Qui puise dans tous les détails pour y trouver satisfaction, en tout temps, et en tout lieu? Qui touche à tous les sujets, s'intéresse à toutes les facettes du quotidien? Qui nous transforme la vie en enfer, qui nous tue, nous harcèle, nous étouffe?
Mais que serait la vie sans râler? ça permet d'évacuer son stress, une nécessité dans un monde où on est tout le temps à bout de nerfs; ça permet de se retrouver entre râleurs, se discuter de ses sujets de râlement, partager ses peines et ses soucis. On devrait baptiser une journée de râlement, d'ailleurs ça devrait être mensuel, ou même hebdomadaire; ça doit faire du bien!
Enfin, râler est une seconde nature que j'ai découverte chez moi; ou que j'ai adoptée depuis que je vis dans un monde de râleurs, à croire que c'est contagieux! Autour de moi, on râle sur tout: sur un prof qui arrive en retard, ou qui arrive trop tôt; sur un devoir trop facile ou trop difficile, sur les élections présidentielles, sur Sarkozy, sur Ségolène, sur la bouffe à la cantine, sur la bouffe au MacDo, sur le temps très beau, ou trop gris... Tout est bon pour nuire, pour susciter gêne et malaise! Et moi je râle parce que ça m'étouffe qu'on râle tout le temps, et je finis par suffoquer à force de râler.
Bref, mes amis les non-râleurs, si vous avez une bonne méthode pour ne pas râler, merci de m'en faire part, je risque d'exploser dans pas longtemps... :S
[h&m ..Râleuse .. O_o]