Affichage des articles dont le libellé est déprime. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est déprime. Afficher tous les articles

mardi, mai 22, 2007

Fête des mères

Mamouch chérie,
Pour ta fête cette année, je suis loin. Je suis loin de toi; loin de ton coeur, loin de ton sourire. Je m'éloigne de plus en plus. Je m'éloigne de tes histoires, je m'éloigne de ta vie.
Je ne serai pas là pour t'offrir un cadeau. Je t'aurai dit vaguement au téléphone, joyeuse fête, je t'aime, tu me manques... Mais je pense que je me tairai. Si seulement je pouvais faire autrement...
Maman, je suis désolée..
Mon silence te tue. Je sais. Mais c'est mon caractère. Tu le sais, le mutisme est ma seule arme. Je perds l'usage des mots dès qu'il s'agit d'émotions. J'ai peur de te blesser, d'être la fille ingrate, oh non, je ne me permettrai jamais. Autant mourir.
Je n'ai plus rien à dire, Maman. Mes mots sont perdus, mon coeur s'est endurci. Je n'ai plus rien à raconter. Je t'ennuis, je m'ennuis. Ce n'est pas de ma faute. Au téléphone, je te réponds à peine. Je pense à autre chose en te parlant. Tu l'as remarqué, je suis distraite. Rien ne m'intéresse. C'est ma nouvelle doctrine, Maman. Ce n'est pas par mépris que je le fais.
Tu t'acharnes à savoir si je suis déprimée... Oui, je le suis. Est-ce un péché? Je ne peux être autrement. Il fait gris dehors, il fait moche, et on déprime comme on boit de l'eau dans ce coin. C'est petit autour de moi, j'étouffe. Et si je sors, j'ai des remords.
Et pour mes études, la vieille ritournelle. Tu ne t'en es jamais souciée avant. Pourquoi faut-il que tu t'emmêles aujourd'hui? J'ai du mal à me satisfaire, si je dois encore ne pas décevoir mon entourage, je ne pourrai plus rien faire. Je ne fais rien déjà, je suis bloquée, je perds mes moyens. Je demande la paix. Qu'on m'oublie enfin, pour un petit délai. Peut être que je reprendrai mes forces.
J'aurai aimé une fête plus joyeuse. Te raconter ma vie, mes exploits, mes découvertes, mes amours. Mais j'en ai pas. Je suis vide, vide de toi ma mère.
Je sais que je t'aime, j'en ai la certitude au fond de moi. Si seulement j'avais assez de force pour te le faire comprendre...
Enfin... je t'offre ceci... Je pleure quand je l'entends, quand je la joue... Je t'aime.
[Ommi - Marcel Khalife]

Get this widget | Share | Track details

dimanche, avril 15, 2007

Voyage

Ma mère aime bien voyager. Mon père, un peu moins. Parfois, pour éviter d’être seule, elle me trimballe avec elle. J’ai donc visité Malte, le Liban, la Syrie, l’Egypte, l’Italie, l’Espagne, le Maroc. De tous ces voyages, je n’ai presque aucun souvenir. Il en reste les quelques photos qu'on a prises, rituel de voyage, preuve que j’y ai été. Rien de plus.

Un seul voyage, mon premier, dont je ne garde aucune photo : Paris, décembre 1994. J’avais alors 7 ans. C’est le seul voyage dont je garde des souvenirs. Ce voyage est gravé dans ma mémoire. Il défile continûment dans ma tête. Chaque rue, chaque carrefour dans Paris me rappelle un instant de ce voyage, instant rêvé, ou imaginé, peut-être vécu. Parfois je me surprends, je me démentis. Mais en puisant dans mes souvenirs, je me remémore des détails tellement précis qui m’abattent, me laissent bouche-bée devant cette mémoire d’enfant.

Mercredi, décembre 1994. Boulevard Haussmann, quatre heures de l’après-midi. Une petite fille aux mains gelées, parce qu’elle a perdu ses gants la veille, regarde émerveillement les vitrines des galeries La Fayette, ornées pour Noël. Spectacle impressionnant : la foule qui court derrière elle, les gens qui partent dans tous les sens ; Paris qui marche, qui accélère, qui la heurte, qui s’en fout ; petite fille, collée à sa vitrine, figée, de froid et de magie, qui s’en fout aussi. Les vitrines étaient bleues. Il y avait des bateaux, de la neige, des rennes, des cadeaux. Tout pour séduire une enfant de sept ans. Maman saisit ses paumes gelées, les lui réchauffe, l’embrasse sur le front.

Ce petit coin de Paris m’attire, me captive. J’y revois toutes ces images, comme sur un écran qui défile, j’y reconstitue le film de mon premier voyage à Paris, avec ma mère. Ce petit coin est mon jardin magique, mon Eden. C’est mon enfance qui y a gravé ses marques, qui y a transcrit ses impressions, ses rêves, son imagination. Peut-être est-ce ma mère qui y ajoute une touche de sacré, d’inoubliable. Je n’en sais rien. Mais, ce petit endroit me berce quand j’ai envie de rêver. Il suffit que je ferme les yeux et que j’y pense fort, j’ai tout de suite la sensation d’être transportée vers d’autres cieux.

Jeudi. Décembre 2006. Boulevard Haussmann, deux heures de l’après-midi. Froid glacial. Petite fille a grandi. Elle a dix-neuf ans. Elle est à Paris sans sa maman. Petit coin l’attire aussi fortement. Elle y va, elle y court. Dans la même vitrine, il y avait une princesse, qu’on coiffait, qu’on chouchoutait, qu’on dorlotait, et qui faisait la tête. La vitrine n’était plus bleue mais rose. Rose, comme la vie en rose. Pourtant, à ce moment là, la vie n’était pas rose. Loin de là. Petite fille a versé des larmes, pour chauffer ses joues peut-être, pour chauffer ses mains, ou pour chauffer son cœur. Petite fille a grandi, elle n’était pas une princesse. Elle n’était rien. Plus de passions, plus d’objectifs, plus de rêves en tête. Avant, elle embarquait pour de longues heures sur les petits bateaux de la vitrine bleue de décembre 94, voyageait à travers mer, ciel, se racontait des histoires. Aujourd’hui, il n’en était rien. Petit fille était là, trimballant ses dix-neuf ans, comme on trimballerait ses 90 ans ; versant des larmes devant une princesse qui faisait la tête.


Voilà quelles étaient mes impressions en allant à mon Eden, décembre dernier. J’ai cru pouvoir retrouver une partie de moi-même. J’ai juste constaté sa perte.

[Ces mots défilent dans ma tête depuis un temps. Je ne peux les refouler plus longtemps. Je me sens mieux là J]

jeudi, mars 22, 2007

Envie de rien

Je suis bizarre.
Je pleure, je souris, je rigole, je replonge dans la déprime.
Je ne fais rien, je ne travaille pas, je dors tout le temps. Aucun rythme, aucune logique.
Je me dégoûte.
Seule, je me sens seule et je ne fais rien pour m'en sortir.
Envie d'en finir.

Fin.

mercredi, février 28, 2007

Assez!

J'ai les boules depuis quelque temps..
Aucune envie de travailler
Aucune envie de sortir
Aucune envie de voir le monde
J'ai la flemme de reprendre

Fais chier :S

lundi, octobre 02, 2006