mardi, juillet 01, 2008

Grève de merde

S'il y a une chose que j'aime dans ma chambre de 3m² située au cinquième étage, 114 marches, sans ascenseur, très mal éclairée, et pas du tout confortable, c'est que je n'ai pas affaire aux ratp. Je ne me déplace que le weekend, rarement en semaine, et les grèves de la ratp ont peu d'influence sur ma vie. En novembre, quand la grève a duré 10 jours, je me foutais de la gueule de ceux que je voyais en vélib', dégoulinant de sueur, en me disant: putain, ça doit être dur la vie... Je me croyais immunisée...

Jusqu'au jour où... le seul RER que je dois prendre, en ce jour particulier, le RER qui travaille toujours pendant les grèves, qui ne s'arrête jamais, prend sa revanche...
Course contre la montre. Je dois me rendre au vagin de Abla (traduction censurée)(au passage, ça semble chic en français...) pour un oral. Il fallait prendre une décision. Mal réveillée, j'ai bien sûr pris la mauvaise : prendre un taxi. Parce que, prendre un taxi dans cette ville de merde coûte la peau du cul, surtout si on va dans un vagin. Soit, 30 euros de taxi, pour le plaisir de la ratp. Ce n'est pas loin du 15ième de ce que je 'gagne' en un mois (en 45 mn, j'ai eu le temps de faire le calcul..) et assez proche du 6ième de ce qui me reste pour finir le mois (de juillet)(à l'époque ça n'avait même pas commencé). Je me passerai des soldes, n'est ce pas (même si c'est vital, et que je n'ai plus rien à me mettre, vu que j'ai jeté pas mal de choses, pour me sentir bien..).
Pour le retour, j'étais plus consciente, et j'ai décidé de prendre les choses en main. Mais va prendre le bus en un jour de grève... On était entassés comme des sardines, avec des odeurs à ne plus tenir debout, oui parce que tout le monde n'est pas fan de Narta fraîcheur et sensation, ni de Axe BomChikaWahWah, et qu'il faut bien lever la main pour marquer son territoire. Chaque arrêt était un calvaire: des gens veulent monter, on pousse, on bouge, des gens veulent descendre, je me suis retrouvée sur les genoux d'un vieux qui m'a gueulé dessus, j'ai perdu mon cul quelque part dans le bus, et j'ai failli mourir asphyxiée en essayant de rattraper mon sac qui était tombé par terre. Alors, oui, y a des affinités entre les voyageurs qui se créent au moment où on s'y attend le moins; quand ceux qui descendent nous crient : Bon courage!, on entend le Merci en chœur; quand ceux qui sont déjà dans le bus font un bouclier devant la porte pour que personne ne s'ajoute; quand un ventre vient frôler mon cul; quand d'autres gouttes de sueur s'ajoutent aux miennes (dégueulasse mais c'est vrai). Ce fut quand même une expérience.

Mais franchement, RATP de merde, français râleurs de merde, RER B de merde qui fait grève alors que le reste du trafic est normal, je m'en serais bien passée!

7 commentaires:

Mira a dit…

Bom Chika wah wahh

Ex-blonde a dit…

et encore tu n'as pas vu l'arret du rer A ce matin.

Senem a dit…

Mdr
C'est marrant mais le truc que je retiens de cet article c'est le "BomChikaWahWah" :D

J'ai aussi eu l'occasion de mélanger ma sueur à celle d'autres ce matin dans le metro -_- c'est dégueu.

Courage!!!

Yas a dit…

Autant le melange de fluide corporel avec des inconnus peut me revulser, autant je trouve les greves amusantes a cause de l'elan d'humanisme qu'elle engendre. On se parle entre voisins de galere, on rigole, on s'encourage... Chose etonnante dans les villes de fer.

Anonyme a dit…

y avait grêve ? quand ça ? où ça ?


pas taper pas taper ... chui déjà ailleurs lol

h et m a dit…

à tout le monde> j'ai pas voulu faire la pub pour Axe raw! et j'ai vraiment galéré ce jour là! :D

Yas> oui c'est merveilleux :) on sent la froideur et l'hostilité tomber d'un coup.. c'est magique

'tit génie> ahhhh ces parisiens qui ont des voitures... :D

Gattuso a dit…

"prendre un taxi dans cette ville de merde coûte la peau du cul, surtout si on va dans le vagin de Abla"

MDR :D je rajouterai volontiers ça aux phrases mythique de la blogsphère :P