vendredi, mars 28, 2008

Elle

C’est le hasard qui a fait croiser nos chemins. Drôle de hasard, qui nous fait sourire à chaque fois qu’on nous demande les détails de notre rencontre, regards complices, clins d’œil trompeurs, « C’est le hasard ».

Elle, c’est ma dose de tendresse et d’amour dans un monde de solitude. C’est mon câlin au réveil qui me fait passer une bonne journée, blottie dans son lit, l’étreinte du cœur contre cœur qui m’apaise, et ma place qui m’attend toujours entre ses bras.

Elle et moi, c’est Piaf et Aznavour qui souffrent nos fausses notes, nos voix mal réveillées, ou tremblantes en fin de soirée par deux trois gouttes d’alcool. C’est nos délires qui vont dans tous les sens, et nos discussions qui partent en couille ; nos complexes et tabous remâchés n fois, nos mêmes conclusions, nos mêmes résolutions. Nos vies racontées en descendant la rue Mouffetard, ou en traversant la seine ; nos petits bouts d’existence qui se ressemblent.

Elle, c’est la copine qui me raconte ses peines, et l’amie qui écoute les miennes, qui ne s’en lasse jamais, qui en demande toujours. Elle, c’est parfois ma mère, qui veille sur moi quand j’ai envie de faire la gamine. Et ça me fait rigoler, car elle le fait si bien.

Elle, qui passe par là, je lui fais un gros bisou.

:)

jeudi, mars 27, 2008

Les Deux Guitares

free music



Comme dans un tourbillon.
Respire.
J'étouffe.
Respire.
Je suffoque.
Comme dans une tempête.
Respire.
Je m'évanouis.
Respire.
Je me perds.
Respire.
Il fait noir.
Respire.
Vite, vite, vite.
Je n'ai plus de souffle.
Encore. Plus vite.
Je n'ai pas envie.
Mais respire.
Je veux m'écrouler.
Respire.
Assez.
Et je tombe.
Et je m'abats comme un château de carte.
Comme un enfant sans défense.
Je me roule par terre, ramassant mes bras qui traînent, clignotant des yeux, frustrant mes larmes. Les mains sur mes lèvres inassouvies. Savourant ma souffrance, qui n'existe pas. Dégustant ma tristesse, qui m'enivre. Ramassant ma mémoire, ma détresse, ma folle jeunesse.
Jamais deux sans trois, disait le vieil adage.
Un était la naissance. Comme un enfant qui renaît à la vie. Plaisir inconnu, pêché envoûtant, interdit levé. Pari perdu.
Deux était l'aventure. Moment volé, instant où le temps s'arrête, où le corps domine, temps irréel, tiré du rêve ou du cauchemar.
Trois, c'en est assez. L'enfant s'ennuie, veut grandir. L'enfant réclame, l'enfant blâme, l'enfant se fait entendre, et apprend à se taire.
Mais respire.
A quoi bon? Faible, épuisée, usée. Comme la première germe d'une fleur, qu'on arrache au moment de son éclosion.

Alors jouez, tziganes, jouez pour moi...
Couvrez cette voix qui me rend folle.. cette voix qui m'exaspère, me tyrannise...
Je n'ai pas mal, la voix. Je n'ai pas mal à la tête. Je n'ai pas mal à l'âme. Je n'ai nul besoin de parler, la voix.
Tais toi la voix.
Juste envie de vin...
Je bois aujourd'hui, je boirai demain..
Et je me nourris de fumée, et j'étouffe, et je tousse, et je n'ai nulle envie de respirer...
Et j'attends...
Je ne pleurerai pas, la voix..
Je suis heureuse...
Je veux rire, chanter, vivre...
Saouler ma peine...
Pour oublier le passé, que je n'ai pas...
Un autre verre, la voix...
Et tais toi...
Laisse les jouer..
Versez.. versez-m'en encore.. pour que je m'enivre...

Deux guitares en ma pensée
Jettent un trouble immense
M'expliquant la vanité
De notre existence
Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous?
Quelle est la raison d'être?
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain
Et encore plus après demain..

Quand je serai ivre mort,
Faible et lamentable
Et que vous verrez mon corps
Rouler sous la table
Alors vous pourrez cesser
Vos chants qui résonnent
En attendant jouez
Jouez je m'abandonne.

lundi, mars 24, 2008

mercredi, mars 19, 2008

A Exblonde...

free music


Alors, c'est quoi l'amour? :p

mardi, mars 18, 2008

Modern Love

Je déteste juger les films, je pense qu'il y a assez de critiques qui font pas mal leur boulot, mais celui là, il m'a un peu tapé sur les nerfs quand même...

D'abord, Alexandra Lami qui chante l'amour... C'est trop ringard! C'est trop pas son truc. Je l'imaginais mal avec un autre homme que Jeeeaaaannnn (viens ici!). Et là, c'était tout sauf ça!

Après, tout au long du film, les phrases cultes du genre: "C'est trop romantique, ça n'arrive que dans les films". Je déteste qu'on dise ça dans un film! c'est bon, chui pas con, j'ai compris que le grand amour n'existe que sur grand écran (à cause du grand peut être?), pas la peine de remuer le couteau dans la plaie! Nan, mais on dirait qu'ils y prennent plaisir: dès que je commence à rêver un peu, y a la formule magique qui ressort : "c'est comme au cinéma!" nan mais, TA GUEULE, j'ai PIGE!

Chose bizarre, les acteurs n'arrêtent pas de dire que le film est génial : ils écoutent la bande originale (qui, au passage, est nulle) et n'arrêtent pas d'émettre des commentaires du genre: "ouah, tu l'as vu? c'est une comédie romantique! j'adoooore!" On te montre la fille qui sourit du coin de la bouche, émerveillée en le regardant. Et le garçon qui le regarde émerveillé aussi. Et la rencontre super magique à la fin. Mais pour dire quoi à la fin? Tu es une misérable fille qui regarde les comédies romantiques? Tu es aussi ringarde qu'elle? Mais les rencontres super magique, c'est que sur grand écran que ça se passe? C'est peut être pour rappeler aux spectateurs qu'ils ne se sont pas trompés de film, comme dans l'avion: "vous êtes à bord du film Modern Love, décollage dans 5 minutes! "

Et Love dans tout ça? On a tous les clichés qui dégoulinent d'amour: le prince charmant, avec des billets d'amour collés sur le frigo, sur la tasse à café, le bouquet, les fleurs (c'est tout sauf moderne au passage.. faut rénover les gars) ; la princesse, robe super classe, coiffure super classe, comme dans les contes de fées; le bonheur, sourires à se déchirer la mâchoire, et yeux pétillants de joie!
Et puis, le gay qui vire hétéro, comme une grenouille qui se transforme en prince charmant (fin de citation) (c'est dégueulasse comme image quand même) la dame mariée qui vire lesbienne, et l'autre qui hésite entre son copain super ennuyeux ou son boss super tendance.

Pourquoi je suis allée voir ce film? la bande annonce était pas mal... tout est dans la bande annonce d'ailleurs :p
Et parce que... bah... il ne faut surtout pas aller voir des films sous-titrés avec ma mère... je risque d'avoir toute la salle sur le dos après (quooii?? qu'est qu'ils ont écrit?? qu'est ce qu'ils ont dit?? je t'entends paaaas! pluuus foooortt!! ) (moi aussi je t'aime maman)

jeudi, mars 13, 2008

Là bas

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[Même musique qui m'obsède.]

Je suis couchée sur mon dos. Les yeux face au ciel... qu'est d'une beauté... blanc, gris, gris, noir, bleu, blanc, gris, ces différents tons moroses... Et ce pont noir qui m'abrite. Je ne sais pas ce que je fais ici, mais j'aime y être. La pluie me chatouille les narines, et la bouche, et les cheveux. Je me sens en sécurité. Je suis au paradis. Pendant un moment, je me suis crue morte. Drôle de sensation. Douter de sa propre existence, ou la fuir. Peut être.
J'ai la seine devant moi. Je déteste sa couleur. Quand il fait gris, elle est verte comme la gerbe. Mais j'admire son mouvement. Flux qui jaillit on ne sait d'où, éternelle mouvance, sans fatigue, sans interruption, éternelle routine, se sépare, se réunit, se sépare, se retrouve. Elle est belle quand même. Sans sa couleur qui donne à gerber. Mais elle est belle dans l'ensemble.
Je ne sais pas pourquoi je suis ici. Je l'ai déjà dit peut être. Mais j'aime dire que je ne sais pas. A la base, je suis là pour penser. Mais mon jean m'est peu confortable, il me colle aux fesses et me harcèle la taille. J'ignore quel effet ça a sur mon cerveau, mais je le déteste ce jean. L'autre est définitivement mort. Paix à son âme. Je l'aimais bien pourtant. Je m'attache tellement fort à certaines choses, jamais à l'essentiel.
J'allume une cigarette. J'aime sentir la fumée dans mes poumons. J'aime quand ça ronge à l'intérieur, quand ça traverse mon corps, que ça monte à la tête, et que ça sort par les narines. Et je tousse. Et je souris. Je ne m'y habitue toujours pas. Comme le premier souffle d'un nouveau né, plaisir à jamais retrouvé. Bizarre que fumer tue.
Envie de penser... Mais ce jean, mais la pluie, mais le ciel... mais à quoi? à rien, justement. A ce rien qui peuple ma vie. Envie d'être rien pour une seconde. D'oublier d'où je viens, vers où j'avance, d'oublier le monde que je connais, et les passants qui me regardent bizarrement, m'oublier enfin. Envie d'un peu de solitude. Envie de ne plus communiquer. Je me sens épuisée de ce sort que m'inflige mon corps de communiquer tout le temps. Par tous les orifices, par tous les membres, par toutes les parties. Drôle d'envie, dans un drôle de texte écrit pour être lu. Hypocrite, va. Ou incapable.
Le vent m'éparpille dans tous les sens. Bientôt, je me décide à partir. Sans avoir pensé. Mince. C'est sûrement le jean.

dimanche, mars 09, 2008

Envie de dire des choses

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un pas en avant...
première tentative...
légère blessure...
mais j'avance...
comme cette musique...
temps fort, ton triste...
un pas en avant, un pas en arrière...
me voilà enfin...
seule face à moi même...
mais je ne sais pas...
mais écoute...
mais arrête...
mais je ne sais pas comment arrêter...
arrête de penser alors..
mais je ne sais pas...
arrête de dire je ne sais pas...
tu ne sais jamais rien...
et tu m'emmerdes...
je sais...
qu'est ce que t'en sais... t'en sauras jamais rien...
et tu continues à faire celle qui sait tout...
mais qui es tu à la fin?
mais je ne sais pas...
comme les chevaux d'un carrousel...
mes moi qui se cherchent, qui s'évitent, qui se bousculent...
qui se courent après...
drôle d'expression...
car on sait jamais qui court après l'autre...

et la musique qui me relance...
corps contre corps...
et la boucle qui se rejoue...
et mes pensées qui giclent... de nulle part...
drôle de machine à penser...
mais arrête toi bordel...
mais je ne peux pas...
mais essaye...
mais j'aime ça...
mais qu'est ce que t'en sais...
et la larme qui jaillit...
trouve son chemin jusqu'à mes lèvres...
drôle de goût...
au fond salé...
même amer...
se fond dans ma salive...
embrasse ma langue...
et mon cerveau qui se dresse...
mais arrête...
arrête...
arrête...

mais je n'ai pas tout dit...
j'ai envie de parler...
mais tu dis des bêtises...
mais j'en ai envie...
et ça recommence...
souvenir flou...
corps contre corps...
chaleur d'une nuit d'été...
mais c'était en plein jour...
et je dois partir...
et ce baiser qui devait se faire à la hâte...
et qui n'a jamais eu lieu...
baiser rêvé...
fantasmé...
tellement loin...
tellement inaccessible...
l'amour des choses dures...
et la larme qui ressurgit...
nettoie tout dans son passage...
purifie mes souvenirs et mes pensées...
et trouve chemin jusqu'à mes lèvres...
les caresse...
comme une pluie d'automne...
se mêle à la salive...
s'enroule à la langue...
les paupières qui clignotent...
et je ne suis plus moi...
mais qui es tu pour savoir...
mais arrête...


dernière scène...
sourire niais...
âme d'enfant...
aux idées perverses...
envie de dormir