jeudi, mars 27, 2008
Les Deux Guitares
Comme dans un tourbillon.
Respire.
J'étouffe.
Respire.
Je suffoque.
Comme dans une tempête.
Respire.
Je m'évanouis.
Respire.
Je me perds.
Respire.
Il fait noir.
Respire.
Vite, vite, vite.
Je n'ai plus de souffle.
Encore. Plus vite.
Je n'ai pas envie.
Mais respire.
Je veux m'écrouler.
Respire.
Assez.
Et je tombe.
Et je m'abats comme un château de carte.
Comme un enfant sans défense.
Je me roule par terre, ramassant mes bras qui traînent, clignotant des yeux, frustrant mes larmes. Les mains sur mes lèvres inassouvies. Savourant ma souffrance, qui n'existe pas. Dégustant ma tristesse, qui m'enivre. Ramassant ma mémoire, ma détresse, ma folle jeunesse.
Jamais deux sans trois, disait le vieil adage.
Un était la naissance. Comme un enfant qui renaît à la vie. Plaisir inconnu, pêché envoûtant, interdit levé. Pari perdu.
Deux était l'aventure. Moment volé, instant où le temps s'arrête, où le corps domine, temps irréel, tiré du rêve ou du cauchemar.
Trois, c'en est assez. L'enfant s'ennuie, veut grandir. L'enfant réclame, l'enfant blâme, l'enfant se fait entendre, et apprend à se taire.
Mais respire.
A quoi bon? Faible, épuisée, usée. Comme la première germe d'une fleur, qu'on arrache au moment de son éclosion.
Alors jouez, tziganes, jouez pour moi...
Couvrez cette voix qui me rend folle.. cette voix qui m'exaspère, me tyrannise...
Je n'ai pas mal, la voix. Je n'ai pas mal à la tête. Je n'ai pas mal à l'âme. Je n'ai nul besoin de parler, la voix.
Tais toi la voix.
Juste envie de vin...
Je bois aujourd'hui, je boirai demain..
Et je me nourris de fumée, et j'étouffe, et je tousse, et je n'ai nulle envie de respirer...
Et j'attends...
Je ne pleurerai pas, la voix..
Je suis heureuse...
Je veux rire, chanter, vivre...
Saouler ma peine...
Pour oublier le passé, que je n'ai pas...
Un autre verre, la voix...
Et tais toi...
Laisse les jouer..
Versez.. versez-m'en encore.. pour que je m'enivre...
Deux guitares en ma pensée
Jettent un trouble immense
M'expliquant la vanité
De notre existence
Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous?
Quelle est la raison d'être?
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain
Et encore plus après demain..
Quand je serai ivre mort,
Faible et lamentable
Et que vous verrez mon corps
Rouler sous la table
Alors vous pourrez cesser
Vos chants qui résonnent
En attendant jouez
Jouez je m'abandonne.
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10 commentaires:
une impression de déjà lu, déjà vu, déjà connu...Mmmm, mes révérences Melle! Mais essaie de ne pas t'abandonner...pas pour longtemps du moins...
yo, bibou :)
tu m'inquiète, petite puce :)
prends soin de toi
Cosmossa :)
mm, trois:)) mella kitwalli collection echna3mlou:pp
ekhara itchara itchara narara:D
Une note déroutante et un joli détournement de la chanson du grand monsieur. Bon courage.
fais un ptit tour dans mon blog ;-)
j'ai fais une autre interprétation de cette chanson, mais je t'ai précédé de dix jours! la tienne est vachement bien :)
@Yoyo: je me répète trop :p c'est grave :p
@chat'd'o: merci ma cosmossa :) ça ira chef!
@Exblonde: ekharaaaaa :D on verra.. pour l'instant on se calme :p
@Iznogood: merthi :)
@PrincesseTanit: j'ai trouvé le texte sublime :) bravo
mmmm...tu me répètes moi, tu veux dire! Hahaaaaaaaa
très beau a couper le souffle je fais le tour de ton blog pour la premier foi c'est extra
Arabica> merci pour ton passage :) fais comme chez toi ! :D
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